Selon une enquête de CareerBuilder, le déficit de compétences entraîne une perte de productivité et de revenu au sein des dix premières économies mondiales.
- 46 % des employeurs français sont confrontés à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans leur organisation
- 45 % des employeurs français signalent que leurs employés les plus performants ont quitté leur société en 2012
- Cette année 38 % des employeurs français ont l’intention de former des candidats sans expérience dans leur secteur/domaine d’activité spécifique pour les recruter dans leur société sur des postes vacants
PARIS, le 20 mars 2013
Le déficit croissant de main-d’œuvre qualifiée pour pourvoir aux postes les plus recherchés pèse sur les employeurs du monde entier. Un nombre important d’employeurs qui appartiennent aux dix plus grandes économies mondiales ont déclaré que les postes non pourvus pendant une durée prolongée entraînaient une diminution de leur chiffre d’affaires et de leur productivité et les empêchaient de développer leur entreprise. Les recruteurs chinois ont particulièrement fait état de postes vacants qu’ils ne parviennent pas à pourvoir et de l’effet négatif de cette situation sur leur performance. La Russie est le pays qui abrite le pourcentage le plus élevé d’employeurs qui déclarent un déficit en matière de chiffre d’affaires en raison de postes non pourvus pendant une durée prolongée, tandis que les États-Unis comptent parmi les pays les plus susceptibles de signaler une perte de productivité. Les employeurs japonais sont très représentés parmi ceux dont l’expansion des activités est freinée par une incapacité à trouver des personnes qualifiées.
Cette enquête mondiale, menée en ligne par Harris Interactive© du 1er au 30 novembre 2012, inclut plus de 6 000 responsables de recrutement et professionnels des ressources humaines dans les pays affichant le PIB le plus élevé.
« L’incapacité à pourvoir des postes hautement qualifiés peut avoir des répercussions négatives, entravant la création de postes moins qualifiés, la performance de la société et l’expansion économique », a fait savoir Matt Ferguson, PDG de CareerBuilder. « Les principales économies mondiales ressentent les effets de cette situation dans la technologie, la santé et l’industrie, entre autres secteurs stratégiques. L’étude souligne combien il est important que le secteur public, le secteur privé et les organismes de formation collaborent pour préparer et requalifier les professionnels afin de saisir les opportunités qui peuvent contribuer à l’emploi et à la croissance économique. »
Pourcentage des sociétés qui disposent de postes qu’elles ne parviennent pas à pourvoir
Les employeurs des pays BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) ont été les plus nombreux à signaler des difficultés pour recruter une main-d’œuvre hautement qualifiée, plus de la moitié des employeurs indiquant qu’ils disposent actuellement de postes hautement qualifiés qu’ils ne parviennent pas à pourvoir. Ces mêmes marchés embauchent également à un rythme accéléré, avec le pourcentage le plus élevé de recruteur qui ont l’intention d’embaucher du personnel permanent à plein temps en 2013 (voir les prévisions de CareerBuilder pour le marché mondial de l’emploi).
- Chine : 74 %
- Brésil : 63 %
- Russie : 57 %
- Inde : 53 %
- Allemagne : 31 %
- Japon : 29 %
- États-Unis : 28 %
- France : 26 %
- Royaume-Uni : 23 %
- Italie : 18 %
Effet négatif des postes non pourvus trop longtemps
Un pourcentage élevé d’employeurs des dix principales économies ont déclaré que leur société avait subi les effets négatifs des postes vacants pendant une durée prolongée, et ont fait état d’une performance professionnelle en baisse, d’un travail de qualité inférieure, d’une baisse de moral et d’une rotation plus importante des collaborateurs. Après les pays BRIC, les employeurs italiens et français étaient ceux qui revenaient le plus souvent sur cet aspect.
- Chine : 81 %
- Brésil : 74 %
- Russie : 74 %
- Inde : 69 %
- Italie : 55 %
- France : 47 %
- Royaume-Uni : 41 %
- Japon : 40 %
- Allemagne : 39 %
- États-Unis : 38 %
Parmi les employeurs qui ont ressenti les effets néfastes des postes non pourvus pendant une durée prolongée, ceux des pays suivants ont signalé une perte de productivité et de chiffre d’affaires et une stagnation de leur activité.
Perte de productivité
- Chine : 65 %
- États-Unis : 41 %
- Russie : 40 %
- Brésil : 39 %
- Royaume-Uni : 33 %
- Inde : 32 %
- Allemagne : 31 %
- Italie : 31 %
- Japon : 30 %
- France : 21 %
Perte de revenus
- Russie : 29 %
- Chine : 26 %
- Japon : 26 %
- Allemagne : 24 %
- Inde : 22 %
- États-Unis : 21 %
- Italie : 19 %
- France : 17 %
- Royaume-Uni : 16 %
- Brésil : 15 %
Incapacité à développer leur activité
- Chine : 33 %
- Japon : 25 %
- France : 24 %
- États-Unis : 22 %
- Royaume-Uni : 22 %
- Inde : 21 %
- Allemagne : 21 %
- Italie : 21 %
- Russie : 20 %
- Brésil : 19 %
Postes les plus difficiles à pourvoir en matière de main-d’œuvre qualifiée
Il n’est pas étonnant de constater que les domaines techniques, notamment l’informatique et l’ingénierie, sont les domaines dans lesquels les employeurs rencontrent le plus de difficulté pour recruter des personnes qualifiées. Ces difficultés ont aussi été importantes pour les postes commerciaux haut de gamme aux États-Unis et en Europe, et pour les postes de recherche et développement en Inde, en Chine et au Japon.
- États-Unis : informatique, vente et ingénierie
- Royaume-Uni : ingénierie, informatique et service client
- France : industrie, vente et service client
- Allemagne : informatique, ingénierie et vente
- Italie : industrie, création/conception et vente
- Russie : ingénierie, industrie et informatique
- Inde : recherche et développement, informatique et marketing
- Chine : recherche et développement, création/conception et ingénierie
- Japon : ingénierie, informatique et recherche et développement
- Brésil : informatique, industrie et service client
Méthodologie de l’enquête
Cette enquête a été menée en ligne aux États-Unis, au Brésil, en Chine, en France, en Allemagne, en Inde, en Italie, au Japon, en Russie et au Royaume-Uni par Harris Interactive©, pour le compte de CareerBuilder, auprès de 400 à 2 611 responsables du recrutement et professionnels des ressources humaines (employés à temps plein, ne travaillant pas en indépendant, hors secteur public) dans chaque pays, entre le 1er et le 30 novembre 2012 (pour certaines questions, les pourcentages reposent sur un sous-ensemble, en fonction de leurs réponses à certaines questions). Avec des échantillons de probabilité pure s’échelonnant entre 400 et 2 611, on peut dire avec une probabilité de 95 % que les résultats généraux ont une marge d’erreur d’échantillonnage variant entre +/- 4,9 et +/- 1,92 points de pourcentage. Les erreurs d’échantillonnage concernant les données issues des sous-échantillons sont plus élevées et varient.
Leave a Comment