Publié par CareerBuilder France le 19 mars 2015 dans Problématiques lieu de travail, Equilibre vie personnelle-vie professionnelle, Leadership | Pas de commentaire

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La quête du bonheur et du bien-être est un but universel pour tous les êtres humains. C’est pourquoi, en 2012, les Nations Unies ont décidé d’accorder au bonheur une place dans le calendrier. La 3ème Journée Mondiale du Bonheur aura lieu le 20 mars 2015. Une occasion de parler du bonheur des salariés avec le Dr Oliver Haas, fondateur de Corporate Happiness®.

Avoir de collaborateurs heureux et satisfaits, c’est probablement ce qu’une entreprise peut espérer de mieux. Parce que des salariés heureux aiment venir au travail et sont donc motivés, impliqués, plus résistants et productifs. Ils se reconnaissent dans leur poste et leur employeur et apportent de nouvelles idées, ce qui renforce l’innovation au sein de l’entreprise. De plus, il est prouvé qu’ils prennent moins de congés maladie. Cette logique est si convaincante qu’il est inutile de mener davantage d’études sur le sujet. Toutefois, les experts ne se lassent pas des sondages qui prouvent que des salariés heureux et satisfaits mènent aussi à de meilleurs résultats pour l’entreprise.

L’attitude personnelle est la clé du bonheur

Si on accepte ce fait, la question suivante est : qu’est-ce qui permet à un salarié d’être heureux ? Le Dr Oliver Haas, auteur et expert de la psychologie positive, accompagne aussi les entreprises dans l’implantation d’initiatives Corporate Happiness®. Il sait que les facteurs "externes", tels qu’une augmentation, une prime, un véhicule de fonction ou une salle de sport dans l’entreprise, sont de moindre importance pour rendre les collaborateurs plus heureux. « Les événements positifs de ce type ne créent qu’un sentiment de joie temporaire, avant que le salarié ne revienne à son niveau de bonheur précédent. » La clé du bonheur réside davantage dans l’attitude personnelle. C’est pourquoi lui et son équipe se concentrent sur d’autres facteurs lorsqu’ils sont confrontés à la problématique du bonheur au travail. « Le comportement, la signification, les points forts individuels, l’enthousiasme, la gestion de l’énergie et le respect des partenariats : ces facteurs qui mènent à davantage de satisfaction et d’engagement se retrouvent dans tous ces domaines. »

Les salariés à la recherche de leur vocation

Avec le "feel good management", l’équilibre vie privée-vie professionnelle et les stratégies du bonheur, il devient de plus en plus évident que l’"ancien" échange de la performance contre rémunération ne fonctionne plus. « A cause de l’évolution des valeurs de la société, il y a eu un changement fondamental dans ce domaine, explique Oliver Haas. Nous n’avons plus envie d’avoir juste un job qui nous permette de payer le loyer et de nourrir nos enfants. A la place, nous voulons trouver notre "vocation" ! Ce n’est pas si incompréhensible que ça, puisqu’après tout, nous passons la majorité de notre vie au travail. » Souvent, nous voyons notre patron ou nos collègues plus souvent que notre moitié. Pour Oliver Haas, il n’est pas étonnant que l’appel du développement personnel, d’un sens, et d’un équilibre sain entre vie privée et vie professionnelle soit si fort. Les développements actuels de la main d’œuvre obligent les entreprises à se repenser. « Il est d’ores et déjà évident que la prochaine ère de l’emploi significative sera celle de la "santé psychosociale". Les entreprises qui réagiront assez tôt à ce changement dans la culture corporate deviendront les aimants du marché du travail, rassemblant les meilleurs talents en leur sein. »

Accepter que tout ne soit pas toujours possible

Pour parvenir à un niveau de satisfaction des collaborateirs qui ait un impact positif sur la marque employeur, les entreprises doivent s’assurer qu’elles offrent un bon niveau de challenge et de soutien. « Il ne s’agit pas d’anticiper tous les souhaits d’un salarié. » Les limites doivent être clairement définies et partagées, aussi bien par l’employeur que par l’employé. Le dialogue est crucial, selon Oliver Haas. « Nous avons découvert que lorsqu’ils sont vus par leur employeur et peuvent exprimer leurs souhaits et leur avis, les salariés le ressentent et l’apprécient. Une communication ouverte vous permet d’arriver à une compréhension mutuelle. Cela implique de faire des compromis, mais aussi d’admettre que tout n’est pas toujours possible. »

Le management doit être à l’écoute

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Le bonheur et la satisfaction sont hautement subjectifs et ne peuvent pas être prescrits de manière générale. Toutefois, ce n’est pas forcément au manager ou au dirigeant que revient la tâche de rendre chaque salarié heureux, insiste Oliver Haas. « Mais c’est à eux qu’incombe la responsabilité de créer certaines conditions de base qui permettent aux individus de s’épanouir, d’exprimer leurs opinions, d’être entendus et de ne pas avoir peur de commettre des erreurs. » La capacité à écouter peut avoir un impact significatif sur la satisfaction des salariés. « Les managers doivent comprendre leurs salariés pour pouvoir agir en conséquence. » Les questions privées ne sont pas toujours éliminées. L’étendue du partage est bien sûr au choix du salarié, mais elle prouve l’intérêt du salarié pour la confiance et la transparence.

Les managers doivent être capables de se manager eux-mêmes

Dans son rôle en tant que consultant et pendant ses ateliers Corporate Happiness®, le Dr Oliver Haas a constaté à plusieurs reprises que de nombreux managers ne sont pas capables de déléguer des tâches. Ils n’ont pas conscience de l’importance du leadership pour la satisfaction des salariés. « Un bon manager devrait consacrer 80 % de son temps aux problématiques de leadership, et seulement 20 % à la résolution des problèmes et à la gestion des questions opérationnelles, d’après Oliver Haas. Sinon, il entrave la confiance en soi des salariés en leur retirant la sensation d’accomplissement lorsqu’ils exécutent une tâche par eux-mêmes. » D’après les experts, le leadership doit être considéré comme un service et non pas comme un privilège. Autre élément important : « Chaque être humain se manage au moins lui-même. Le pré-requis pour tous les managers devrait donc être avant tout la capacité à se manager eux-mêmes, à travers la conscience de soi et l’autoréflexion. »

 

Plus d’informations sur www.corporate-happiness.de

 

Informations sur le Congrès Corporate Happiness® :

Le congrès Corporate Happiness® aura lieu à Munich pour la troisième fois les 19 et 20 juin 2015. Le thème de cette année est "Nouveau travail – nouvelle culture : outils management pour l’avenir". Pour plus d’informations sur le programme et l’inscription : http://corporate-happiness.de/kongress/kongress-2015/

 

Image: © Ai825 - shutterstock.com

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