Le marché du sourcing et du recrutement est en évolution constante, au point que certains outils que l’on croyait destinés uniquement à une utilisation personnelle se mêlent désormais de publication d’offres d’emploi. Qui sont ces nouveaux acteurs du recrutement, quelles fonctionnalités proposent-ils, en quoi révolutionnent-ils le paysage, et à quoi ressembleront les prochains acteurs du marché ?
Jobs de Facebook : pour les PME
S’il y a bien un support qui a perfectionné l’art de mettre les gens en relation, c’est Facebook. Rien d’étonnant à ce que le réseau social se lance officiellement sur le marché du recrutement. La page de l’entreprise s’agrémente d’un nouvel onglet où les recruteurs peuvent poster des offres d’emploi, suivre les candidatures et chatter en live avec des candidats. Tel est le principe de Jobs, pour le moment disponible aux Etats-Unis et au Canada. Les services de base devraient rester gratuits, alors que certains seront payants, tels que la possibilité de valoriser une offre d’emploi, par exemple si le poste doit être pourvu de manière urgente. Pour le moment, ce sont principalement les profils non cadres et ceux qui ne sont pas activement à la recherche d’un poste qui sont concernés : Jobs n’a pas pour ambition de concurrencer LinkedIn ou Viadeo, les publics cibles n’étant pas les mêmes. Il s’adresse aussi plutôt aux PME qu’aux grands groupes.
L’institut YouGov France a mené son enquête : les deux tiers des personnes interrogées pensent que cette initiative est une bonne idée. Et près de la moitié a l’intention de recruter ou postuler par ce biais lorsque la plateforme sera disponible en France. Reste la crainte de 26 % des sondés sur la disparition de la séparation entre vie privée et professionnelle et de 16 % qui ne sont pas ravis à l’idée qu’une entreprise ait accès à leur profil Facebook.
Hire de Google: le concurrent le Linkedin
On ne sait pas encore grand-chose de Hire, l’interface Google qui vise, elle, ouvertement à concurrencer LinkedIn via la diffusion d’offres et la réception et gestion des CV. Uniquement disponible en version test aux Etats-Unis auprès de quelques entreprises, elle proposerait notamment la possibilité de diffuser des offres d’emploi comprenant les compétences recherchées sans être obligées de s’identifier. Les employeurs resteraient anonymes jusqu’au moment d’une mise en relation avec un candidat intéressant. Jusque-là, l’utilisation reste limitée : la page d’accueil permet simplement de s’inscrire pour demander un accès et d’être ainsi informé des évolutions de la plateforme.
Ce serait via la start-up BeBop, rachetée en 2015 par Google, que Hire aurait été développé. Une initiative qui ne devrait pas étonner : la firme au célèbre moteur de recherche avait déjà lancé l’an dernier API CloudJobs, qui visait à améliorer le processus de recrutement grâce au machine learning, annonçant clairement son intention de s’imposer dans le domaine de la recherche de candidats.
WhatsApp, Snapchat, Twitter....De petits nouveaux à surveiller ?
Outre ces deux géants qui sont officiellement entrés dans la partie, les employeurs utilisent de plus en plus d’outils à vocation personnelle pour tenter de trouver et attirer des candidats. MacDonald’s a ainsi lancé récemment une campagne de recrutement sur Snapchat, et WhatsApp est conseillé pour entrer en contact directement et de manière instantanée avec des profils intéressants. Quant à Twitter, s’il a lancé il y a deux ans une première Journée Européenne de l’Emploi répétée chaque année depuis, il n’a pas encore développé d’offres particulières à destination des employeurs… Mais ce n’est sans doute qu’une question de temps ! Ces différents outils sont en effet conscients de l’attrait de leurs fonctionnalités aux yeux des recruteurs et pourraient bien décider d’investir le marché à leur tour.
Image : shutterstock.com
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