Il y a une dizaine d’années, certains experts considéraient l’expression "capital humain" comme taboue parce qu’elle réduisait les êtres humains à des êtres dont le seul intérêt était économique. Depuis, les salariés sont passés de pur "intérêt économique" à l’un des principaux facteurs de réussite aux yeux des employeurs. Il a donc été impossible de bannir l’expression "capital humain" du jargon des affaires. Au lieu de cela, le terme a été accepté, et avec lui, l’importance de chaque collaborateur aux yeux de l’entreprise.
La connaissance, plus importante que jamais
Le capital humain comprend tout le savoir-faire rassemblé sous le toit d’une entreprise. La compétitivité, l’innovation et le potentiel pour le changement d’une entreprise en dépendent tous. Avec des équipements, des machines et des infrastructures IT toujours plus complexes, la connaissance et l’expérience des employés sont plus importantes que jamais. Il n’y a pas de retour sur l’investissement technologique si personne dans l’entreprise n’est capable d’utiliser le nouveau matériel. Et il n’y a pas que la rapidité des évolutions technologiques qui fait du capital humain un facteur clé de la réussite sur le long terme : le marché de l’emploi tendu joue aussi.
Le capital humain n’est qu’un prêt
Pourquoi est-il spécial ? Même quand le capital humain représente une partie significative de l’entreprise à un niveau collectif, il reste généré de manière individuelle par chaque salarié. Ce potentiel personnel est unique et n’est pas interchangeable. Chaque collaborateur apporte des compétences spécifiques, des talents, des capacités et des expériences, qu’il emmène aussi avec lui lorsqu’il quitte l’entreprise. La formation est peut-être financée par l’employeur, mais la connaissance acquise n’appartient pas à l’entreprise. Le capital humain est toujours lié à l’individu et non à l’entreprise elle-même. Pour les RH, le défi consiste à retenir et développer le capital humain sur le long terme en accompagnant les collaborateurs de manière individuelle, en analysant leurs besoins et en utilisant au mieux leurs compétences.
La confiance, base du capital social
En plus du capital humain, le capital social provient de la volonté des salariés à interagir entre eux et avec d’autres personnes. C’est un facteur important dans l’organisation de processus efficaces et le développement d’une bonne ambiance de travail au sein de l’entreprise. Et il n’y a pas que les relations entre salariés qui jouent un rôle important là-dedans. La façon de se comporter avec des supérieurs, des clients et des partenaires peut aussi avoir un impact, positif ou négatif, sur le capital social. Bâtir le capital social exige une solide confiance de base, sur laquelle peut se développer une culture de coopération et de soutien moral. Sans capital social, le travail d’équipe est impossible.
Des équipes fortes pour une performance forte
Des études prouvent le lien entre le niveau de capital social, la satisfaction des collaborateurs et la réussite de l’entreprise. Mais le niveau de capital social peut varier selon les services et même les zones de travail individuelles. Plus ces réseaux sont forts et fiables, meilleure sera la performance. Une culture d’entreprise orientée vers les employés, dans laquelle les valeurs sont adoptées par les salariés et mises en pratique par les managers, développe le bien-être psychologique et physique des collaborateurs. C’est un prérequis indispensable pour développer de solides relations sociales. En bref : quand les employés sont à l’aise au sein de l’entreprise, ils se sentent valorisés et font confiance à leurs collègues et managers, ce qui augmente leur engagement.
Le capital social renforce votre présence sur le marché de l’emploi
Parce que le capital social n’est pas seulement le reflet des relations entre salariés, mais concerne aussi les contacts externes, il est particulièrement important pour les RH. Le réseautage de vos collaborateurs, en particulier sur les médias sociaux, développe la présence de l’entreprise sur le marché de l’emploi. Il faudrait inciter les employés à utiliser ces outils. En fournissant du contenu adapté pour Facebook, LinkedIn et autre, les RH peuvent impliquer les salariés dans le processus de recrutement. Toutefois, avant d’y parvenir, il faut convaincre les personnes concernées de porter le flambeau. Parce que pour être recommandée, une entreprise doit être recommandable ! Cela prouve la valeur du capital social.
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