Le harcèlement moral au travail se définit par des agissements répétés qui portent atteinte aux droits et à la dignité du salarié, altèrent sa santé physique ou mentale, ou encore compromettent son avenir professionnel. Il peut être cause de stress et, dans les cas les plus extrêmes, peut même mener au suicide des personnes concernées.
Cette expression est désormais utilisée de manière fréquente, en partie pour décrire des disputes individuelles ou des attaques personnelles. Mais on ne peut vraiment parler de harcèlement moral au travail que lorsque quelqu’un est victime d’actes d’agression au moins une fois par semaine, sur une période de six mois ou plus. La cause principale est toujours un conflit non résolu. Sont spécifiquement impliquées des intrigues et des brimades. Une telle violence psychologique au travail est initiée et organisée par des collègues pour blesser une personne en particulier sur une longue période en faisant peser sur elle une pression constante. Elle peut aussi provenir d’un ou plusieurs managers – les "managers harceleurs" – et viser des salariés précis ou l’équipe dirigeante elle-même. Le harcèlement peut être dû à de la négligence ou être volontaire. En France, le harcèlement moral au travail fait malheureusement partie du quotidien professionnel : d’après l’enquête Sumer (Surveillance Médicale des Expositions aux Risques Professionnels) de la Dares, en 2012, 22 % des salariés se disaient victimes de harcèlement. Il commence souvent par un patron ou un supérieur. Les exemples de harcèlement positif sont rares. Les harceleurs atteignent souvent leur but, dans 80 % des cas. Les femmes ont nettement plus de risques que les hommes d’être victimes de harcèlement au travail.
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