Rester un ou deux ans en poste avant de passer à autre chose : cette tendance qui prend de l’importance sur le marché du travail s’appelle le job hopping. Un véritable casse-tête qui entrave les tentatives des employeurs pour fidéliser leurs collaborateurs. Voici quelques mesures et l’état d’esprit à adopter pour vous en sortir.
Considérez-le comme un atout
Souvent considéré comme une pratique révélant un manque de loyauté et d’objectifs à long terme, le job hopping présente pourtant de nombreux avantages, et pas seulement pour le salarié : l’employeur aussi peut en bénéficier. Les job hoppers développent en effet de nombreuses compétences techniques dans des environnements de travail différents, sans oublier les capacités d’adaptation et d’intégration rapide à de nouvelles équipes. Ils sont opérationnels aussitôt en poste et vous apportent de nouvelles idées ainsi qu’une certaine diversité. De plus, ils connaissent bien la concurrence et le marché.
C’est une tendance particulièrement marquée chez les Millennials et la Gen Z, ce qui signifie qu’elle va prendre de l’ampleur dans les années à venir, et non s’estomper. Mieux vaut donc vous y faire tout de suite plutôt que d’essayer d’ignorer ou de lutter contre le phénomène ! Une fois que vous l’aurez accepté, il sera plus facile à gérer.
Adaptez votre processus de recrutement
Si vous savez qu’un talent risque de vous quitter d’ici un an, vous ne pouvez pas vous permettre de mettre six mois à le remplacer, tout ça pour que le remplaçant parte lui aussi un an plus tard ! Votre processus de recrutement doit donc être optimisé et raccourci au maximum. Pour cela :
• Considérez vos postes comme ouverts en permanence au lieu de lancer des opérations de recrutement ponctuelles ;
• Soignez l’expérience candidat afin de favoriser notamment les candidatures spontanées ;
• Développez et entretenez votre vivier de talents ;
• Mettez à contribution vos collaborateurs grâce aux recommandations ;
• Equipez-vous : logiciel de gestion des candidatures, outil de multidiffusion, plateforme de recommandations... Automatisez au maximum pour gagner du temps ;
• Envisagez des entretiens groupés ;
• Renforcez votre onboarding afin que ces salariés en passage éclair soient tout de suite à l’aise chez vous et efficaces dès leurs premières semaines : pas question de passer la première moitié de leur présence chez vous à leur expliquer comment vous fonctionnez !
Identifiez les individus « à risque »
Une bonne gestion des ressources humaines permet de prédire l’avenir ! Certains profils sont plus susceptibles de vous quitter rapidement, vous devez en tenir compte à la fois au moment de les embaucher et tout au long de leur présence chez vous. Il s’agit généralement des plus jeunes, et certains domaines sont plus touchés que les autres : dans l’IT par exemple, les envies d’ailleurs sont courantes.
Une fois ces personnes identifiées, vous pouvez prévoir quels sont les postes pour lesquels vous devrez recruter fréquemment, mais aussi mettre en place des actions de fidélisation ciblées afin de retarder l’échéance, notamment en leur proposant des évolutions internes, de nouveaux défis techniques, et des avantages adaptés à leurs souhaits.
Briefez vos équipes
Enfin, les personnes les plus concernées par ces changements fréquents sont les collaborateurs eux-mêmes, ainsi que les managers. Intégrez-les au processus, par exemple en désignant un mentor lors de l’arrivée d’une nouvelle recrue, en les formant à l’intégration régulière de nouveaux collègues, et en favorisant le relationnel à l’aide d’événements conviviaux.
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